Parmi les personnes en activité, les allergies professionnelles les plus répandues sont essentiellement respiratoires (asthme, rhinite) et cutanées (eczéma). Il existe plus de 350 substances identifiées comme étant responsables d’allergies professionnelles.
Une maladie est dite professionnelle si elle est la conséquence directe de l'exposition d'un travailleur à un risque physique, chimique ou biologique, ou résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle et si elle figure dans un des tableaux du régime général ou agricole de la Sécurité sociale(1).
On estime que près de 10 % des asthmes des adultes sont d’origine professionnelle.
Distinguer maladie professionnelle et accident du travail
Il existe deux types d’asthmes professionnels : l’asthme professionnel avec période de latence et l’asthme professionnel sans période de latence.
On parle d’asthme professionnel avec période de latence (ou d’apparition retardée) lorsque l’asthme apparaît après plusieurs semaines, mois ou même années d’exposition. La plupart du temps, ces asthmes sont provoqués par l’exposition à des substances d’origine animale ou végétale et par des produits chimiques ou des métaux. C’est le cas de l’asthme du boulanger, des professionnels de santé, des coiffeurs… Généralement, les symptômes sont rythmés par les périodes de travail : l'état respiratoire s'améliore pendant les week-ends et les vacances. Cependant, ce rythme à tendance à s'estomper avec le temps.
Le diagnostic d’un asthme d’origine professionnelle nécessite une enquête rigoureuse réalisée par le médecin du travail. Il résulte le plus souvent de la confrontation entre l’interrogatoire du patient (chronologie des manifestations asthmatiques, présence d’allergènes potentiels, etc.), les données cliniques et les examens complémentaires (tests cutanés et tests immunologiques, épreuves fonctionnelles respiratoires, mesure et surveillance du débit expiratoire de pointe, etc.).
L’asthme professionnel sans période de latence se caractérise par l’apparition de symptômes durant les 24 premières heures qui suivent l’exposition à une forte concentration d’irritants (gaz, fumées, vapeurs) dans des conditions inhabituelles ou exceptionnelles (accident, incendie, défaut de ventilation). Ces asthmes doivent faire l’objet d’une déclaration d’accident du travail.
Les 4 questions à se poser en cas de symptômes respiratoires de rhinite ou d’asthme lorsque l’on suspecte une origine professionnelle :
- surviennent-ils sur les lieux du travail ?
- s'améliorent-ils durant le repos hebdomadaire ?
- s'améliorent-ils lors de congés prolongés ou se normalisent-ils ?
- s'aggravent-ils pendant le travail ou au décours du travail ?
- Pour en savoir plus : INRS .Dossier « Allergies en milieu professionnel ».
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Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
Pour que la voix des personnes asthmatiques et allergiques soit entendue par les autorités de santé, il est important que nous soyons nombreux à lutter pour notre cause.
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