Pour schématiser, on pourrait dire que l’objectif du médecin est de « normaliser votre fonction respiratoire » alors que le vôtre est de vivre normalement, de ne pas avoir de symptômes et d’oublier la maladie… Présenté ainsi, ces objectifs ne semblent pas correspondre et peuvent créer l’impression de ne pas être compris par son médecin. Pourtant, la normalisation de la fonction respiratoire correspond à une respiration normale, sans essoufflements, sans crises, sans gêne. C’est la manière de l’exprimer qui diffère. C’est la raison pour laquelle il est important de connaître le vocabulaire utilisé par votre médecin.
Pour cela, vous pouvez bien sûr appeler l’association au 0 800 19 20 21, lire régulièrement cette newsletter, mais vous pouvez aussi demander des précisions ou des explications à votre médecin. On entend souvent des personnes qui nous appellent dire : « Je n’ai pas osé demander à mon médecin ». Si vous n’exprimez pas vos interrogations, votre médecin ne peut pas les deviner.
De plus, cette crainte est souvent provoquée par la peur d’être jugé, de passer pour un(e) imbécile… Des mots comme exacerbation, hyperréactivité bronchique, corticostéroïdes, choc anaphylactique…, ne font pas partie du vocabulaire courant et il est normal de ne pas les connaître d’emblée.
Pour le médecin, la bonne compréhension de sa maladie par le patient et du rôle des médicaments est un facteur essentiel de la réussite du traitement. N’hésitez donc pas à lui poser des questions jusqu’à ce que les choses soient bien claires pour vous.
N’hésitez pas non plus à reformuler, avec vos propres mots, ce qu’il vous a dit : « Si j’ai bien compris docteur, les bronches sont comme des tuyaux dans lesquels l’air passe et chez moi, les tuyaux sont encrassés ».
Pour vous assurer que vous avez bien compris, essayez d’expliquer ce qu’est l’asthme et quels sont les traitements à quelqu’un de votre entourage. Si cette personne comprend, c’est le signe que, vous aussi, vous avez tout compris. Comme le disait Boileau il y a plus de 300 ans : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Votre enfant est asthmatique ?
Pour qu’il soit traité le mieux possible, il est indispensable de fournir un maximum d’informations à son médecin. Outre le questionnaire de contrôle de l’asthme qui existe également en version pédiatrique que nous vous invitons à remplir avant la consultation, vous pouvez également faire le point sur les situations suivantes.
Votre enfant :
– est-il particulièrement fatigué ?
– fait-il des bronchites à répétition ?
– prend-il correctement ses médicaments tous les jours ?
– a-t-il d’autres signes d’allergie (eczéma, allergies alimentaires, rhinite allergique) ?
– est-il exposé au tabac (chez vous, chez des grands parents, etc.) ?
– avez-vous l’impression que ses symptômes se sont modifiés récemment ? À quelle occasion ?
– avez-vous mis en place un PAI (Projet d’accueil individualisé) à la crèche ou à l’école ?
Soutenez notre action
Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
Pour que la voix des personnes asthmatiques et allergiques soit entendue par les autorités de santé, il est important que nous soyons nombreux à lutter pour notre cause.
En adhérant à l’Association Asthme & Allergies, vous montrez votre intérêt et votre attachement aux valeurs que nous défendons.