On considère que la gêne respiratoire devient intense dès lors que l'on est dans l'impossibilité d'effectuer des exercices physiques simples ou lorsqu'il devient impossible de dire une phrase sans reprendre son souffle.
En cas d’aggravation de l’asthme, il faut :
- estimer objectivement l'importance de la gêne respiratoire, de la toux ou des symptômes associés : malaises, vertiges… ;
- prendre son traitement sans attendre et en le renforçant, ne surtout pas attendre en se disant que « ça va passer »… ;
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mesurer son degré de gène respiratoire avec un débit-mètre de pointe.
En effet, il n'y a pas toujours d'adéquation entre les symptômes ressentis et le débit expiratoire mesuré : on peut se sentir parfois très gêné alors que la mesure n'est pas si mauvaise ou, au contraire, avoir une impression de gêne modérée alors que le débit-expiratoire est dégradé ; - si la gêne respiratoire n'est pas améliorée par l'inhalation du bronchodilatateur, ne pas faire l'erreur de considérer que celui-ci est inefficace, mais comprendre que c'est l'aggravation de la crise qui est en cause ;
- informer son entourage immédiat de son état, des gestes à effectuer, des personnes à avertir (numéros de téléphone du médecin, des urgences, du SAMU) ;
- savoir précisément où sont rangés les médicaments ;
- ne pas confondre les médicaments à prendre ;
- prendre les doses de médicaments qui ont été prescrits sur l'ordonnance d'urgence ;
- veiller à inhaler de façon correcte les bouffées d'aérosol sans se laisser envahir par l'ambiance d'urgence. Pour cela, une chambre d'inhalation peut être très utile afin d'inhaler calmement et profondément le bronchodilatateur ;
- penser à éliminer si possible tous les éléments environnants susceptibles d'aggraver la crise : tabac, animaux, chaleur dans la pièce…
Ce qu'il ne faut pas faire
Lorsque la gravité de la crise est évidente, il ne faut jamais tenter de venir à l'hôpital par ses propres moyens, ni se faire accompagner par un membre de sa famille. Le risque est trop important que cela s'aggrave pendant le trajet.
Il faut appeler le 15 (ou le 112), suivre les instructions et attendre une prise en charge au domicile.
Que doit comporter la trousse d'urgence ?
La trousse d'urgence doit permettre d'agir en cas de survenue brutale d'une réaction allergique ou d'une crise d'asthme aiguë. Elle doit contenir un anti-allergique (antihistaminique), des corticoïdes (par voie orale), un bronchodilatateur et de l'adrénaline injectable. Elle peut également comporter une chambre d'inhalation utile pour faciliter l'inhalation du bronchodilatateur.
Soutenez notre action
Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
Pour que la voix des personnes asthmatiques et allergiques soit entendue par les autorités de santé, il est important que nous soyons nombreux à lutter pour notre cause.
En adhérant à l’Association Asthme & Allergies, vous montrez votre intérêt et votre attachement aux valeurs que nous défendons.