L’allergie, la dépister, c’est déjà la traiter!
L’association Asthme & Allergies et ses partenaires organisent la 17e Journée Française de l’Allergie mardi 21 mars pour alerter sur un diagnostic trop tardif de l’allergie. Près de 7 ans s’écoulent entre l’apparition de l’allergie et la consultation d’un allergologue. Pourtant l’allergie est une maladie qui peut devenir très invalidante au quotidien si elle n’est pas diagnostiquée et prise en charge au plus tôt : nez bouché, nez qui coule, yeaux qui démangent,, perturbation des activités du quotidien et du sommeil, crises d’asthme sévère,…C’est aussi une maladie en hausse constante depuis 45 ans en France.
C’est pourquoi il est important d’ initier un dépistage de l’allergie respiratoire dès les premiers symptômes pour réduire cette errance thérapeutique et bénéficier d’un traitement adapté permettant aux personnes allergiques de vivre une vie aussi épanouissante que possible.
Faire un diagnostic précis le plus tôt possible
De la rhinite à l’asthme allergique en passant par l’eczéma, la conjonctivite ou l’anaphylaxie, l’allergie se manifeste sous différentes formes. Les symptômes peuvent apparaître à tous les âges de la vie, en toute saison et de façon plus ou moins brutale.
Réduire la durée moyenne de 7 années d’errance thérapeutique est un enjeu important à relever pour offrir aux patients allergiques qui ignorent leurs facteurs déclenchants, un traitement adapté et une meilleure qualité de vie. Cette errance peut avoir de lourdes conséquences médicales pour les patients. En effet, l’aggravation des symptômes de la rhinite peut déclencher une crise d’asthme sévère nécessitant une hospitalisation d’urgence.
Des conséquences psychologiques sont aussi en lien avec cette problématique : 41% des patients atteints de rhinite allergique affirment renoncer à des activités sociales, sportives, de loisirs mais aussi professionnelles en raison de leurs allergies2.
Difficultés à respirer, fatigue, éternuements à répétitions…sont autant de symptômes qui viennent troubler la vie quotidienne des personnes atteintes d’allergies. D’autre part, l’allergie perturbe fortement la qualité du sommeil : 73,5% des adultes et 65,8% des enfants atteints d’allergie souffrent d’un sommeil perturbé3
Comment fait-on le diagnostic?
Le médecin traitant est le premier professionnel de santé consulté par le patient présentant des signes d’allergie, qui pourra également être orienté vers un allergologue.
Poser le diagnostic de l’allergie est crucial pour agir. Tout commence par un interrogatoire à la recherche des antécédents allergiques personnels ou familiaux. Le médecin interrogera également sur les symptômes, leurs moments d’apparition et leur fréquence. Il pourra ainsi identifier leur cause et tenter d’en définir l’origine potentiellement allergique. Le médecin généraliste dispose de tests sanguins de première intention faciles à réaliser dans un laboratoire de biologie médicale pour aider au diagnostic et à l’identification de l’allergène lorsque l’histoire du patient est simple.
Si le patient est adressé à un médecin allergologue, un bilan allergologique plus approfondi permettra de confirmer le diagnostic et de déterminer avec précision les allergènes responsables des symptômes respiratoires :
- Les tests cutanés (prick-tests) peuvent identifier l’allergène en cause. Le médecin dépose des gouttes de chaque allergène suspecté sur la peau. Il pique à travers la goutte pour la faire légèrement pénétrer. La réaction provoquée est évaluée en mesurant, après 15 minutes, la rougeur et le gonflement qui en résultent.
- Le test sanguin réalisé dans les laboratoires de biologie médicale est un outil de diagnostic d’allergie puissant. Il est capable de tester de nombreux déclencheurs d’allergie. Il mesure la concentration d’anticorps produits en réaction à la présence d’un allergène de type IgE spécifique.
- Pour les allergies cutanées et alimentaires, il existe également des tests spécifiques.
Traiter l’allergie
Commencer par l’éviction chaque fois que cela est possible. C’est le cas notamment pour l’allergie aux acariens.
Le traitement médicamenteux des allergies respiratoires repose sur :
- Des traitements symptomatiques par antihistaminiques ou par corticoïdes.
Ils soulagent momentanément les symptômes de l’allergie mais ne la guérissent pas
- Des traitements par désensibilisation (ImmunoThérapie Allergénique (ITA)) qui rendent le système immunitaire tolérant à l’allergène. Ils sont capables de modifier la réaction allergique non seulement en diminuant les symptômes mais aussi en agissant sur la cause de la maladie
Les actions prévues à l’occasion de la Journée Française de l’Allergie
• Un chat live de 14h à 17h relayé sur www.asthme-allergies.org, qui permettra à tous de poser des questions et d’échanger en direct avec des spécialistes de l’allergie ;
• Une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux ;
• Des informations pédagogiques et utiles et des vidéos sur le site https://asthme-allergies.org/ ;
• Une affiche (pour salles d’attente) à télécharger.
Soutenez notre action
Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
Pour que la voix des personnes asthmatiques et allergiques soit entendue par les autorités de santé, il est important que nous soyons nombreux à lutter pour notre cause.
En adhérant à l’Association Asthme & Allergies, vous montrez votre intérêt et votre attachement aux valeurs que nous défendons.