Le ministère de la Transition écologique organise, chaque année, la Journée nationale de la qualité de l’air.
Ce rendez-vous de mobilisation individuelle et collective a un objectif : sensibiliser les citoyens à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons, tout en valorisant les bonnes pratiques pour le préserver et protéger sa santé au mieux lorsqu’il se dégrade.
C’est l’occasion pour nous de revenir sur les liens entre pollution, asthme et allergies.
Pollution atmosphérique, asthme et rhinite allergique
De nombreuses études ont fortement suggéré que la pollution atmosphérique favorisait les rhinites allergiques chez les enfants. Cela semble être moins le cas chez les personnes plus âgées pour ce qui est de la pollution particulaire ou gazeuse. Il reste que la pollution biologique due au pollen reste une cause majeure de rhinite allergique, tous âges confondus. Et ce, d’autant plus que le réchauffement climatique a pour conséquence une augmentation du nombre de pollens et leur allergénicité.
Pour ce qui est de l’asthme, presque toutes les études sont concordantes : la pollution atmosphérique, quelle que soit sa nature, est à l’origine d’exacerbations de l’asthme, particulièrement lors des pics de pollution d’origine automobile. Cela se traduit par une augmentation du recours aux soins d’urgence et à des hospitalisations. Ceci crée une augmentation de l’absentéisme et un coût pour la société.
De plus, chez les personnes allergiques, la pollution particulaire et l’ozone potentialisent l’effet de certains allergènes, tels que les pollens, en suspension dans l’air.
Enfin, l’exposition maternelle à la pollution atmosphérique, avant et durant une grossesse, altère les défenses immunitaires de l’enfant à naître. Ceci entraîne une augmentation du risque d’allergies et d’asthme.
Comment se prémunir des effets de la pollution atmosphérique ?
Il est difficile de lutter contre la pollution atmosphérique à un niveau individuel. Cependant, quelques règles simples peuvent permettre de réduire la quantité de polluants respirée :
– ne pas faire de sport lors des pics de pollution. Lors de l’effort, la ventilation augmente et donc la quantité de polluants inhalée également ;
– ne pas aérer son habitat aux heures de fort trafic automobile, surtout si l’on habite un étage bas, près d’une grande voie de circulation ;
– en ville, préférer un landau à grandes roues plutôt qu’une poussette-canne pour promener les nourrissons afin d’éviter de placer l’enfant au niveau des tuyaux d’échappement ;
– en voiture, contrairement aux idées reçues, fermer la ventilation lorsque l’on circule dans un tunnel ;
– lors de forte pollution, il peut être utile de porter un masque dont on vérifiera qu’il filtre les particules et les gaz.
Le tabac : le premier des polluants
Qu’il s’agisse de tabagisme passif ou actif, il est celui qui agit le plus directement sur les voies respiratoires. Même s’il ne s’agit pas d’un polluant atmosphérique à proprement parler, il est celui auquel s’expose les fumeurs, à la maison ou dans la voiture !
Fumer est la cause majeure de la détérioration accélérée de la fonction respiratoire. En effet, fumer active l’inflammation, provoquant ainsi une destruction progressive des bronches.
Cet effet est d’autant plus inquiétant qu’il va également inactiver l’effet bénéfique des corticoides inhalés.
Le tabac aggrave la maladie. Il favorise la survenue de bronchites, mais en plus il diminue, voire supprime l’effet bénéfique des médicaments.
De plus, le tabagisme multiplie par deux le risque d’avoir un enfant asthmatique.
En d’autres termes, un fumeur cumule sa propre pollution avec celle de l’atmosphère.
Attention à l’air intérieur!
Chez soi ou chez des amis, au travail, en voiture, dans les transports en commun… nous passons 80% de notre temps dans des lieux clos selon l’Observatoire de la Qualité de l’air (OQAI). Ce que nous savons moins, c’est que l’environnement est 5 à 10 fois plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Les causes d’allergies sont nombreuses et variées au sein d’un même espace. A l’intérieur de nombreux allergènes sont présents comme les acariens, les animaux domestiques, les blattes et les moisissures… Le phénomène est d’autant plus préoccupant qu’aux allergènes s’ajoutent les polluants « domestiques » qui aggravent notre sensibilité aux allergènes : tabac, matériaux de construction, d’ameublement, produits d’entretien, parfums d’intérieur…
Il plus facile d’agir sur la pollution intérieur à titre individuel. Retrouvez toutes nos informations et conseils pratiques ici.
Soutenez notre action
Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
Pour que la voix des personnes asthmatiques et allergiques soit entendue par les autorités de santé, il est important que nous soyons nombreux à lutter pour notre cause.
En adhérant à l’Association Asthme & Allergies, vous montrez votre intérêt et votre attachement aux valeurs que nous défendons.