Une maladie fréquente et invalidante
La polypose nasosinusienne (PNS) touche 2 à 4% de la population générale. Il s’agit de petites excroissances (polypes) qui se développent sur la muqueuse du nez et des sinus. Elle est généralement responsable d’une altération de la qualité de vie et de conséquences socio-économiques importantes (absentéismes professionnel, baisse de la productivité, consommation de soins). Les symptômes principaux sont l’obstruction nasale (le nez bouché), la perte de l’odorat et la rhinorrhée (le nez qui coule dans la gorge) mais aussi des maux de tête.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic s’appuie sur les symptômes (obstruction nasale, écoulement nasal, céphalées, perte de l’odorat) et doit être confirmé par l’examen ORL. Le traitement repose sur la prise de corticostéroïdes par voie nasale ou orale en cures courtes pour soulager les symptômes et la prise d’antihistaminiques. Dans certains cas, le recours à la chirurgie peut être nécessaire. En cas de récidive après chirurgie, c’est à dire lorsque les polypes reviennent, il existe maintenant des traitements en injections sous-cutanées (biothérapies) qui peuvent être prescrites aux patients. Il existe deux médicalement ayant obtenu cette indication: le mepolizumab et le dupilumab .
Les liens entre la polypose nano-sinusienne et l’asthme
Un asthme de début précoce ou tardif (après 20 ans) est observé chez 40 à 65% des patients souffrant de PNS(1). Le lien entre PNS et asthme est fondamental. Ce lien est épidémiologique (fréquence augmentée de l’asthme en cas de PNS et inversement de PNS en cas d’asthme), physiopathologique (mécanismes inflammatoires communs), clinique (importance de la collaboration entre ORL et pneumologues) et thérapeutiques (importance de proposer un traitement sur les deux sites inflammatoires sinusiens et bronchiques en cas d’asthme et de PNS associés). La polypose nasosinusienne doit donc être reconnue et prise en charge car elle constitue un facteur majeur d’aggravation des symptômes d’asthme. Son traitement peut permettre de diminuer la sévérité de l’asthme et de mieux le contrôler.
Une enquête pour mieux comprendre
Afin de mieux comprendre l’impact de la PNS chez les personnes asthmatiques, l’Association Asthme & Allergies lance une enquête auprès des personnes asthmatiques.
Pour répondre à l’enquête, suivez ce lien: REPONDRE
1 Langdon C, Mullol J. Nasal polyps in patients with asthma: prevalence, impact, and management challenges. J Asthma Allergy 2016 ; 9 : 45-53.
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