Dans l’asthme, l’inobservance engendre un mauvais contrôle des symptômes et peut aboutir à une qualité de vie altérée. L’impact est à la fois physique et psychologique. Une mauvaise observance entraîne des complications, tant médicales que psychosociales.
Une étude réalisée en 2000 (étude ASUR…) a montré que les visites aux urgences sont, dans la majorité des cas, liées à une difficulté d’identifier les symptômes de gravité de la crise et à une mauvaise observance des traitements. En effet, le fait de ne pas prendre régulièrement son traitement ou de ne pas suivre les recommandations médicales a pour le malade diverses conséquences. Ainsi, les études montrent que l’inobservance ou plutôt une observance non optimale entraîne des exacerbations(1) d’asthme plus fréquentes, augmente le nombre de visites aux urgences, ainsi que le nombre et la durée des hospitalisations.
L’inobservance représente un coût majeur pour la société estimé à 207 millions par an, selon l’étude IMS 2014. La conséquence la plus grave étant le risque de décès. On dénombre, malheureusement, environ 1 000 décès chaque année chez des personnes dont l’âge est < 65 ans. Ces exemples montrent bien les conséquences parfois néfastes de l’inobservance des recommandations médicales, et plus particulièrement de l’inobservance des corticoïdes inhalés.
On sait également que d’autres maladies associées à l’asthme, comme la rhinite allergique ou le reflux gastro-œsophagien (RGO), lorsqu’elles sont mal soignées, impactent aussi sur la fréquence des symptômes d’asthme, voire directement sur l’évolution de la maladie. En effet, une rhinite non traitée ou mal suivie aggrave l’asthme.
L’arrêt des traitements pendant la grossesse, sans avis médical, peut aussi être lourd de conséquences. Une crise d’asthme aiguë de la maman a bien plus d’impacts sur la santé du bébé (qui peut souffrir d’hypoxie-manque d’oxygène) que la prise régulière de corticoïdes inhalés.
L’ensemble de ces complications n’est jamais ce que l’on souhaite et une maladie qui s’aggrave, c’est aussi des complications psychosociales qui s’ajoutent : être moins bien dans sa peau, se sentir fatigué(e), ne plus pouvoir réaliser les activités que l’on aime (sport, bricolage, voyages, etc.).
L’intensité et la fréquence accrues des symptômes, c’est aussi le risque de se sentir gêné(e) par le regard des autres, s’empêcher d’aller au cinéma parce qu’on a peur d’avoir une quinte de toux, éviter certains endroits, etc.
Ce retentissement psychosocial nourrit le sentiment de ne pas avoir une vie normale !
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