Nous inspirons, chaque jour, environ 20 m3 d’air. Dès lors, on comprend que les gaz (90 % des polluants) et les particules (10 %) qui se trouvent dans l’air ambiant puissent être toxiques, particulièrement pour les voies respiratoires. Notons qu’il existe de nombreux polluants naturels : particules minérales (embruns marins, corrosion des roches…), particules vivantes (bactéries, virus, moisissures), gaz (radon, dioxyde de carbone…), pollens.
Les particules
Leur taille varie de quelques nanomètres (un nanomètre = un millionième de millimètre) à presque 100 microns (un micron = un millième de millimètre). On distingue :
– les particules de diamètre < 10 microns (PM10) qui sont retenues au niveau du nez et des voies aériennes supérieures ;
– et les particules de diamètre < 2,5 microns, dites particules fines, qui pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles.
Ces dernières sont composées surtout de sulfates, de nitrates, de carbone, de substances organiques et de minéraux. Elles sont générées avant tout par le chauffage au bois, l’industrie et les transports, et s’observent aussi bien en milieu urbain que rural.
De courtes expositions à ces particules fines sont à l’origine de toux, d’irritation et d’inflammation des bronches. Les enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant d’asthme ou d’autres maladies respiratoires chroniques y sont plus particulièrement vulnérables.
De longues périodes d’exposition à ces particules réduisent les fonctions pulmonaires et augmentent les taux de mortalité par maladies cardiovasculaires et par cancers du poumon.
Les gaz
- Le dioxyde d’azote (NO2). Il s’agit d’un gaz dû principalement au trafic automobile et se concentre le long des voies de circulation. Il pénètre facilement dans les poumons et provoque de la toux, augmente l’hyperréactivité bronchique chez les asthmatiques et diminue leur résistance aux infections. La valeur limite actuelle est de 40 µg/m3. Celle-ci n’est pas respectée dans les grandes villes, particulièrement à l’intérieur des voitures où les taux peuvent atteindre des niveaux très élevés (de 100 à plus de 500 µg/m3).
- Le dioxyde soufre (SO2). Ce gaz, dont l’odeur est âcre et piquante, est contenu dans les produits de combustion du fuel et du charbon. Les principales sources de ce polluant sont les centrales thermiques, les centres de production de chauffage et les grosses installations de combustion de l’industrie, mais également le chauffage individuel ou collectif. La diminution de l’industrialisation, l’utilisation de l’énergie nucléaire, la diminution du taux de soufre dans le gasoil ont contribué à une réduction notable de ce polluant dans l’atmosphère. Les asthmatiques sont particulièrement sensibles au SO2, qui agit en synergie avec les particules.
- Les composés organiques volatils. Ils appartiennent à différentes familles chimiques (benzène, toluène, alcanes, aldéhydes…) qui s’évaporent rapidement aux températures ambiantes. Ils proviennent des gaz d’échappement des véhicules, de l’évaporation des carburants automobiles dans les garages et les stations essences. Leurs effets sur la santé sont variables selon les composés. Ils peuvent être simplement irritants, mais certains d’entre eux sont cancérogènes.
- D’autres substances sont impliquées : le monoxyde de carbone, dont les concentrations maximales sont observées aux heures de pointe de la circulation automobile et à proximité des autoroutes et des grandes voies de circulation ; le méthane, principalement d’origine agricole, qui provient de la décomposition de matières organiques ; les métaux lourds (plomb, fer, aluminium, zinc, magnésium) qui sont issus des usines d’incinération de déchets et du trafic automobile, etc.
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Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
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